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1. Le 1er septembre, les deux armées prennent positions dans la plaine de Chéronée. Les effectifs des Grecs - les cités d'Athènes, de Thèbes, de Corinthe, de Mégare et les alliés des l'Iles d'Eubée, de Corcyre, de Leucade - sont légèrement supérieur, mais Philippe dispose d'une nombreuse cavalerie. Les alliés tiennent une forte position avec les pentes du Mont Pétrachos dans leur dos, avec l'Acropole de Chéronée, au pied de la rivière Haemon, interdisant une prise à revers de l'ennemi par la gauche et le fleuve Céphise couvrant leur flanc droit. Le roi est à la tête de ses hypastistes et de l'" Agema ", les fantassins de la garde, à l'aile gauche, tandis qu'Alexandre commande la cavalerie lourde et les " Hétairoï ", les compagnons, sur la gauche. 2. Philippe effectue une progression oblique. 3. A peine engagé, en feignant de reculer, Philippe induit les hoplites Athéniens de l'aile gauche à s'avancer de plus en plus loin. 4. Quand la ligne de bataille s'est bien distendu, la cavalerie d'Alexandre attaque vigoureusement en formation en coin le point le plus faible du dispositif grec, à la jonction de l'infanterie thébaine et des autres contingents alliés. Les lignes grecques sont enfoncées. Les éléments de cavalerie se rabattent sur l'arrière des Thébains. 5. Lorsque les phalanges du corps centrale des " pezhetairoï ", les compagnons à pieds, rentrent au contact des hoplites grecques, le roi arrête sa retraite sur son aile et contre-attaque au cri du Péan " Alalallài ! " les Athéniens. Ces derniers fatigués, après une longue lutte acharnée de plusieurs heures indécises, finissent par rompre en désordre sur les pentes rocheuses de Mont Pétrachos et fuir, en abandonnant armes et boucliers, par la passe de Kêrata. Le général Athénien Démosthène, mais également orateur le plus virulent à l'encontre de la Macédoine, échappe de peu à la capture. 6. Sur ces entrefaites, la cavalerie légère macédonienne frappe le flanc de la " Phalange Sacrée ". Les Thébains sont encerclés par les manoeuvres jumelées de la cavalerie adverse et massacrés sur place. La bataille est maintenant virtuellement perdue pour les Grecs. Les Athéniens et les alliés comptent plus de 1000 morts et quelques 2000 prisonniers, qui seront libérés plus tard. Des 300 hommes du bataillon sacré, l'élite de l'armée de Thébes composé par cent cinquante couples homosexuels qui préfèrent la mort à la reddition, 254 sont tués, les survivants sont tous blessés. Les Thébains laissent 6000 morts sur le champs de bataille et ceux prisonniers sont vendus comme esclaves ou envoyés aux mines d'or du Mont Pangée. Thébes à un jour de marche de Chéronée doit capituler. Les Athéniens disposant d'un délai de quelques jours, le mettent à profit pour se rassembler derrière les remparts. Démosthènes à son retour est chargé de la défense de la cité. Philippe, cependant, préfère conclure la paix, dite " Paix de Démadès " et éviter un long siège incertain. En remportant la victoire de Chéronée, la macédoine fit la démonstration de sa force, de leur infériorité militaire et politique. La grande période de l'indépendance sourcilleuse des cités grecques prenait fin avec l'hégémonie macédonienne. O
Aucun récit détaillé de cette bataille décisive ne nous étant parvenu, les historiens modernes doivent essayer d'en reconstituer le déroulement à partir des indications éparses de divers auteurs tardifs. Considérez ce scénario pour DBM en 15mm qui suit comme des propositions et des suppositions.
DEPLOIEMENT
Le joueur macédonien est l'attaquant. Vu le nombre important de figurines présentes, la table de jeux fait 2.40X1.80 m. Le placement du terrain et le déploiement suivent les règles DBM avec les limitations suivantes : - Le terrain doit comporter obligatoirement une colline escarpée (H(S)) où est situé l'emplacement de l'Acropole de Chéronée, qui est non accessible à toutes troupes. Le fleuve (Rv) Céphise et un marécage (M) sur ses rives sont également nécessaires mais aussi une colline (H(G)) représentant les pentes du Pétrachos. - Le Céphise est un fleuve de niveau 1-2 de degrés de difficulté. - Les remparts de Chéronée (élément de terrain optionnel) sont inaccessibles, car la cité est géographiquement, donc hors carte. - Aucun des belligérants peut effectuer une marche de flanc ou une embuscade. - Les bagages des deux camps sont hors table.
REGLES SPECIALES
Les contingents grecs déroulent obligatoirement par la passe de Kêratà ou en direction de l'aval du Céphise [K]. Les éléments macédoniens sortent normalement vers le point le plus proche de leur ligne de base. A la mort du roi, l'armée a un malus de -2 sur tout les jets de Pip, sauf le corps sous commandement d'Alexandre, jusqu'à sa prise de contrôle par ce dernier sur un jet de dés de, 6.
Pour avantager le joueur grec : - Un peu : les généraux alliés sont fiables. - Beaucoup : les hoplites mercenaires grecs du corps macédonien passent Irr Sp(I) par leur manque de coopération, ceci pour le même coût. - Exceptionnelle (déconseillé) : les hoplites Thébains peuvent être supportés par 4 rangs arrières d'hoplites de même classe (+1 par rang, mouvement de 1/2) pour représenter la phalange sur 50 rangs de profondeurs utilisée par le feu Epaminondas, général Thébain. Pour avantager le macédonien : - Un peu : la cavalerie grecque est absente du champs de bataille, comme il est décrit par certains auteurs. - Beaucoup : les Compagnons peuvent prendre la formation en coin, il est formé par trois éléments (permet d'annuler le débordement ennemi et d'ajouter +1 de soutien arrière). - Exceptionnelle : afin de simuler la grande capacité de réaction d'Alexandre en pleine bataille on peut lui affecter 1D8 pour ses Pips. Tout résultat supérieur à 6 lui sera donc automatiquement attribué, sinon la distribution des Pips suit les règles DBM.
ORDRE DE BATAILLE
Armée macédonienne
ù Aile droite : [21]/7 - Le roi Philippe, chef suprême : Reg Kn(F) - Hypaspistes : 12 Reg Sp(S) - Peltastes mercenaires Grecs : 6 Reg Ax(O) - Archers Macédoniens : 2 Reg Ps(O) - Acontistes Agrianes : 2 Reg Ps(S)
ù Centre : [81]/27 - Antipater, sous général : Reg Cv(O) - Pezhetairoï : 56 Reg Pk(O) - Hoplites mercenaires Grecs : 24 Reg Sp(I)
ù Bataillon des Hétairoï : [8]/3 - Alexandre, sous général : Reg Kn(F) - Compagnons : 5 Reg Kn(F) - Thessaliens : 2 Reg Cv(O)
ù Aile gauche : [18.5]/6.5 - Alkimaklos, sous général : Reg Cv(O) - Prodomoï : 3 Reg Lh(O) - Peltastes Thraces : 10 Irr Ax(O) - Javeliniers Thraces et Illyriens : 6 Irr Ps(S)
- Frondeurs mercenaires Rhodiens : 2 Reg Ps(O)
- Frondeurs Agrianes : 1 Irr Ps(O)
Environ 2200 cavaliers et quelques 30 000 fantassins. Pour un budget de 685 points et un seuil de démoralisation de l'armée à 43.
Armée grecs alliés
ù Aile gauche Athénienne : [43]/14.5 - Démosthènes, général allié : Irr Sp(O) - Hoplites Athéniens : 35 Irr Sp(O) - Peltastes Thraces : 4 Irr Ax(O) - Archers mercenaires Crétois, Scythes et autres nations : 2 Reg Bw(I) - Psiloï : 2 Irr Ps(I)
ù Centre : [26]/9 - Général allié : 1 Irr Sp(O) - Hoplites Eubéens : 6 Irr Sp(O) - Hoplites Corinthiens : 5 Irr Sp(O) - Hoplites Mégalopolitains : 4 Irr Sp(O) - Hoplites Leucadiens : 4 Irr Sp(O) - Hoplites Corcirotes : 6 Irr Sp(O)
ù Aile droite Thébaine : [56]/19 - Théragénès, général en chef : Reg Sp(S) - Bataillon sacré : 1 Reg Sp(S) - Hoplites Thébains : 42 Reg Sp(O) - Cavalerie Thébaine : 2 Reg Cv(O) - Cavalerie Athénienne et alliée : 1 Reg Cv(I) - Peltastes : 8 Reg Ps(S) - Frondeurs : 3 Irr Ps(O) - Psiloï : 7 Irr Ps(I)
Armée d'un budget de 585 points, soit une formation de plus de 33 000 hommes de troupes et de moins de 600 chevaux. Et ce pour un niveau de déroute à 42 éléments de perdus.
CONDITION DE VICTOIRE
La partie est automatiquement gagnée par le Grec s'il parvient à tuer Philippe et Alexandre, sinon les règles habituelles s'appliquent.
La tactique à développer par le joueur Grec est de garder intacte sa ligne de front d'infanterie lourde pour empêcher qu'une brèche permette à la cavalerie Macédonienne d'exploiter une attaque de dos, qui est le talon d'Achille de la phalange. Le joueur adverse doit par contre essayer de distendre et de briser la cohésion des phalanges hoplitiques ennemis pour ainsi affaiblir leur coordination et donc leur ligne de défense.
Notez enfin que les deux armées ne respectent pas les listes d'armées WRG (2éme édition) à la lettre, car la plupart des maxima sont allègrement dépassées, comme d'habitude lors des reconstitutions historiques. o
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